Le chien de mon frère à les yeux tristes comme une photo de Robert Frank

Ne présenter qu'une photo par jour va m'occuper pendant un bon bout de temps. Un autre de la série de collages.
Je relisais dernièrement un livre sur Walker Evans, le photographe américain (décédé en 1975 ou 1976) et il faisait des listes pour des photos à venir. Nous faisons tous un peu ça, en se disant que ça ferait une bonne photo, que c'est une idée à développer (sans jeu de mots mais moins pertinent dans ce monde digital).
Dans le même livre, il y a une photo prise à Montréal au début des années 20 présentant un des silo à grains qui, je pense est toujours là (en attente de devenir un casino, un condo ou un centre d'achat?). Ce même Walker Evans avait donné une lettre de référence pour que Robert Frank puisse obtenir une bourse Guggenheim en 1955 et 56, cette bourse allait permettre à Frank de voyager aux États-Unis et de produire le livre "The Americans". Alors, l'année dernière il y avait une exposition de Frank au musée Canadien de la photo à Ottawa. Des photographies incroyables mais aussi d'une tristesse incroyable. Ces deux enfants sont morts de façon tragique, sa fille dans un accident d'avion et son fils qui était interné pour raison médicale. Est-ce que ça explique sa tristesse, je ne sais pas mais en voyant les yeux du chien (qui en passant avait bouffé ma toast au déjeuner!) le lien s'est créé avec les photos de Frank.
Une petite dernière, Frank a une petite maison à Mabou en Nouvelle Écosse et je peux vous dire que Mabou, c'est très beau mais ça doit être drôlement déprimant.