Fleur du vendredi

Autant profiter des fleurs qui, malheureusement, ne sont belles que quelques jours.

Timm Rautert

Je regardais le livre de Timm Rautert publié chez Steidl (éditeur allemand www.steidlville.com) avec le titre When We Don't See You, You Don't See Us Either Photography 1966-2006.
C'est difficile à expliquer, mais son travail photo fait très Européen, distancé et un peu froid mais avec d'intéressants portraits d'artistes.
Sa série sur les Amish en Pennsylvanie explique le titre du livre lorsqu'on sait qu'ils ne veulent et ne doivent pas être pris en photo.

Variations sur une porte

Lorsqu'il fait très chaud, c'est probablement mieux de rester à l'intérieur.

Lampe en vert

Pour faire suite au rouge et au jaune, allons-y pour le vert et le bleu devrait suivre dans les prochains jours.

Vitrine en jaune

Je me disais qu'une photo en jaune pourrait équilibrer la bouche en rouge de Jeudi.

Comme dans le film Rear Window, d'Alfred Hitchcock, où un photographe immobilisé dans un plâtre observe avec un télé objectif de son appartement ce qui se passe dans les autres appartements, le grain généré par un agrandissement prononcé laisse entrevoir la distance entre le photographe et le sujet.

Donc, plus de grain ne peut que signifier plus de distance avec le sujet. Peut-on envisager un portrait intimiste au télé objectif?

Tiens, c'est la St-Jean, j'aurais dû faire en bleu plutôt qu'en jaune.

À la manière de Francis Bacon

Je faisais le portrait de quelqu'un et dans une des photos qui ne convenait pas (bouche ouverte), je me suis dit qu'en isolant un détail et en poussant le rouge on pourrait en tirer quelque chose.
Un peu présomptueux de ma part d'évoquer le nom de Bacon, mais bon, on peut trouver de l'inspiration partout.

George Norel et Monocle

Je recevais par courriel un message de George Norel de la Banque d'Afrique au Burkina Faso qui voulait me donner 35% de 7 millions de dollars. Je ne vois pas très bien pourquoi il ne m'offre que 35%, mais bon, comme ça ne semble pas bien compliqué c'est peut-être raisonnable.
Comme j'ai reçu un deuxième courriel m'offrant 40% de 20 millions, je devrais peut-être attendre un peu...

Sur un autre ordre d'idée, je lisais la revue Monocle dirigée par Tyler Brûlé, Canadien d'origine qui avait aussi dirigé la revue Wallpaper* il y a quelques années. Il a également dépoussièré et relancé Swiss Air.
Bref, c'est le 4e numéro disponible en kiosque. Plus sérieux que l'était Wallpaper* dans sa première version mais toujours avec un sens marqué du design. Nul n'est prophète en son pays.

Compétitivité et Bambi

Le vendredi 8 juin, l'assemblée nationale du Cambodge a amendé la législation du travail afin de réduire de 70% la rémunération des ouvriers - actuellement, en moyennne, de 50 dollars par mois - de l'industrie du vêtement travaillant la nuit.
Cette mesure vise à améliorer la compétitivité du Cambodge sur le marché international.

Et un peu plus tôt cette semaine-là, dans un hôtel de Las Vegas, deux vestes de Michael Jackson sont parties aux enchères pour 22 800 et 20 400 dollars.

Faire son marché

Hier, au Marché Jean-Talon, j'attendais assis sur un banc en me demandant si quelque chose devrait être photographié.

Une femme âgée qui traînait un lourd panier me semblait un possible sujet.

Elle faisait son marché, cherchant dans les poubelles, de quoi manger ou de quoi revendre.

Le rebut de l'un est le repas de l'autre.

Portrait de travail anonyme

À propos du message d'hier, les deux premières photos montrent l'effet du décapant sur le revêtement (vulcanite) après 30 minutes environ. Par la suite, il faut nettoyer la surface.

Pour un contrat, je prennais en photo trois personnes du domaine financier avec les contraintes suivantes; fond clair, vue de face avec un cadrage similaire.

Avec un flou uniforme, les photos prennent une autre saveur tout en préservant l'anonymat

Perdre une peau

Sur un vieux Leica de 1954, j'ai fait ce que certains Leicaistes pourraient associer à une hérésie, soit d'enlever le cuir (pas vraiment du cuir) d'origine.

Cet appareil en avait déjà perdu des morceaux, alors on peut enlever le reste très facilement en utilisant un décapant à peinture (idéalement en pâte), on attend 30-45 minutes et tout se détache du boitier.

Un peu de nettoyage et on en commande un nouveau (www.cameraleather.com) revêtement à son goût.

Voici donc le résultat final avec un cuir noir. D'autres textures et couleurs sont disponibles.

Curieux comme un touriste

En roulant sur la rue Mont-Royal près de la rue Saint-Denis, on peut voir le mât du stade Olympique.
Je me demande si comme touriste, j'irais visiter le stade. Fort probablement, comme touriste on s'intéresse toujours à tout.

Cependant, comme natif de Montréal, le stade est plutôt ordinaire, avec une histoire pas nécessairement reluisante et quelques souvenirs.

Je me demande comment photographier dans sa ville en essayant d'avoir la même curiosité que le touriste

Lipsynch pas suffisamment ficelé

Mercredi soir, dans le cadre du festival TransAmériques, la pièce Lipsynch de Robert Lepage. Comme fan de Lepage de longue date et habitué des work in progress, je m'attendais à beaucoup...

...pour recevoir des beaux flash comme seul Lepage peut offrir mais décevant dans l'ensemble. Une très bonne pièce de 2h30 mais pas de 4h et vraiment pas de 9h comme doit être le projet complété.

Le retour des thèmes à Lepage; le déplacement, les aéroports, les trains, les avions, les bars plutôt moches, la famille, la création, le questionnement artistique, l'humour, les peuples. Tout ceci s'entrecoupant mais tout de même décevant.

Votre deuxième famille?

Je suivais un camion de Magnus Poirier et sous le logo je vois leur slogan: Votre deuxième famille.

Je me suis dit que c'est plutôt ridicule comme slogan ou que je n'ai rien compris dans la subtilité du message. Je peux comprendre que ce n'est pas très excitant de faire la mise en marché pour un salon funéraire mais bon on pourrait faire des suggestions à partir de messages qui existent déjà: Toujours frais!, Cuit sur place...

The psychic life of Insects

Je voyais sur un site d'enchères un livre ayant pour titre: The psychic life of Insects

Écrit au début du siècle par E.L. Bouvier. Pas vraiment plus de détails mais j'aime bien le titre qui me faisait penser à cette photo.

À une certaine distance, on pourrait croire que les gens sont des insectes.

Le "select few"

Dans la dernière édition de la revue Dwell, une annonce pour un lit qui se vend 59 750$ US, maintenant que nous avons presque la parité avec le dollar américain, on peut arrondir à 60 000$.
Le texte de l'annonce explique que peu de gens ne pourraient ou ne voudraient, mais que le "select few" lui, peut-être, si on lui expliquait.

Dans le site, qui est intéressant (www.hastens.com), on nous dit que la fabrication prend 160 heures et que le lit vient avec une petite plaque portant le nom de l'artisan. À ce prix là, ce ne sont plus des employés mais des artisans.

D'un même ordre d'idée, l'artiste anglais Damien Hirst (celui du requin et de la vache en morceaux dans le formol) vient de terminer l'oeuvre d'art contemporain la plus dispendieuse à 100 millions$; une reproduction d'un crâne en platine avec 8,601 diamants. L'artiste en a financé lui-même la fabrication et le crâne doit être vendu ce mois-ci aux enchères.

On dit bien que l'art est le reflet de notre société.

De bonne source

Samedi, en lisant le Devoir, je tombe sur une de mes photos à la page D5. En lisant la vignette: source Philippe Mollé. C'est vrai pour la source mais ce serait bien de mettre le nom du photographe, non? Et la jeune fille de la photo: Laurence St-Denis.

Alors, voici quelques photos prises au Havre des glaces (merci Richard et Robert), plus sympathiques selon moi.

Jeter un coup d'oeil à l'Alpa

Comme c'est vendredi, je me disais que je pourrais écrire un peu sur l'Alpa, un appareil photo qui était fabriqué en Suisse entre les années 40 et 80.
Le nom Alpa a été repris il y a quelques années par un nouveau fabricant d'appareils photo moyen format.
C'était un appareil avec une distribution très restreinte mais très bien construit avec des matériaux de choix et assemblé à la main par des artisans qui oeuvraient aussi dans les mouvements de montre.

Ce qui est bien, c'est qu'on peut encore les acquérir à un prix raisonnable et les faire réparer car le film n'intéresse plus beaucoup les gens, ce qui est dommage.
Cependant, la combinaison des optiques et du film offrent, selon moi, un très beau rendu velouté et plus en douceur.