27.6.10

Orphée ou le fruit du hasard


Dans la mythologie grecque, on dit que les ménades
coupèrent la tête d'Orphée inconsolable depuis la
descente aux enfers de son épouse Eurydice.

Et cette photo, le fruit du hasard

25.6.10

Nature morte dans une nature morte




En attendant quelques photos de Gaspésie
quelques photos d'intérieur
et cette question
de choisir
quels livres
à apporter
sur une île déserte?
Je ne sais pas
ça demande
réflexion










24.6.10

24 juin et vente trottoir




C'est quand même beau le Québec
et c'est en le parcourant
qu'on le remarque.

Hier, petit tremblement de terre
secousse assez longue pour se demander
si ça peut être dangereux ou non.

L'autre jour, vente trottoir sur la rue
Mt-Royal.
Intéressant cette idée
d'avoir certaines rues revenir aux piétons.

23.6.10

Vraiment trop tôt ce lever du soleil

Je trouvais
que ces deux
images
fonctionnent
ensemble
cependant
je ne sais pas trop pourquoi.

L'autre matin
en Gaspésie
je me disais
tiens je devrais me lever
avec le soleil
et prendre des photos,
le soleil s'est levé
autour de 4h du matin
alors
j'ai regardé ma montre
et
je me suis
recouché
c'était trop tôt
en fait
pour moi,
photographe paresseux
que je suis
en vacances
mais c'était le solstice d'été.

Mais j'ai pris
quelques photos
du ciné-parc
de St-Majorique
qui est en vente,
je ne sais pas si
c'est cher
un ciné-parc
mais chose
certaine
il ne doit pas en rester
beaucoup.

En cliquant sur le titre
cet article
sur
ces adeptes new-age
célébrant le lever du soleil
à Stonehenge.
J'aurais pu
faire la même chose
à St-Majorique
au ciné-parc,
il ne me manquait
que des adeptes.

22.6.10

Longue route mais voir la mer

Longue route
que de se rendre en Gaspésie
Laisser trois photos et des petits textes
Sur la route
Dixie Lee 
qui franchement
pas terrible mais
le design du logo 
est intéressant.
Beaucoup de cantines
et la saison touristique
qui reprend.
Bien différent du panorama hivernal.
Alors, si vous passez par
l'Anse à Beaufils
à la vieille usine
quelques photos encadrées.


12.6.10

Textes pour les photos de l'exposition de l'Anse à Beaufils

Tapisserie

Papier peint tendu sur le mur et le petit crucifix, datant d’une autre époque. Des numéros, des vis, des trous, cette tapisserie qui se décolle, un passage du temps qui laisse une marque, une trace. La tapisserie, outre l’aspect décoratif était aussi une façon d’isoler le mur, de réchauffer notre environnement, mais aussi de le protéger par la présence du crucifix. Ce crucifix qui se retrouvait partout, dans les maisons, les écoles, les commerces. En accommodant, le crucifix a quitté nos lieux de repères sans vraiment proposer autre chose pour le remplacer que de démontrer le raisonnable.  Il faut éviter d’être passéiste, mais plutôt de constater que ce qui a aussi été perdu dans cette mouvance, cette perte de repères qui étaient les nôtres fait place à quoi au juste?

Coupure

La Gaspésie, c’est aussi cet aspect historique et religieux du Québec, mais avec cette coupure dans le temps. Cet arbre duquel ne reste que sa souche et qui, par le jeu de perspective, devient un socle pour une statue de Marie. C’est une certaine modernité cette coupe d’arbre, le signe aussi de vouloir garder quelque chose qui n’est plus sans pour autant se résigner à tout enlever, l’arbre n’est plus là, mais nous gardons la souche. La modernité aussi par cette affiche extérieure, par ces fils coupant le panorama. On coupe un passé, mais on cherche aussi à en conserver sa présence.

Pique-nique

Sur la 132, quelques haltes routières. Une clôture nous bloquant l’accès au fleuve, mais possiblement pour nous protéger. Personne, car tôt encore dans la saison, mais aussi d’une banalité certaine. Scène qui pourrait aussi être ailleurs le long du fleuve, même gazon et même point de vue. Ce qui crée l’extraordinaire c’est  l’ordinaire de la scène, le banal des tables s’ajoutant à l’extra qui vient de cet événement qu’est le pique-nique, la promesse de vacances, d’un voyage vers un autre lieu, d’un souvenir familial et de ce déplacement du quotidien.


10.6.10

Soulier vieux comme le monde


Dans le New York Times, un article
sur la découverte d'un
soulier vieux
de 5500 ans.
À la toute fin, la journaliste écrit:

“The shoe,” he said, “is in a sense just the tip of the iceberg.” (He probably meant to say wingtip.)
J'ai trouvé ça très amusant, "wingtip" en référence au type de soulier et le jeu de mot avec  "tip" of the iceberg. Bref, ce n'est peut-être que moi mais j'ai trouvé l'article très bien écrit et très humoristique.
En me relisant, il y a un petit quelque chose de Lost in translation...

6.6.10

David Bailey


Sur le site Nowness,
une entrevue avec le photographe
anglais David Bailey

"So… back to the flowers. It’s a very classical choice of subjects, were you looking at old masters?
No, not particularly. I mean I know lots of [history]… the first real still lifes were in the renaissance, and you can go back to Pompeii and all that stuff.  It’s not just flowers, it’s skulls as well!

Yes—where do the skulls come from?
Dead people.

But where do you get a skull these days?
From the skull shop, where do you think? You saunter up and you buy a skull.

Which one would you recommend though?
Oh I’m not going to make it that easy for you.

Ok, but you weren’t hanging round graveyards looking for props?
No, no. I’ve been collecting skulls for years and years. At least 30 years.

How many are we talking?
I don’t know, I’ve really never counted, they’ve just accumulated. When you’re as old as me you accumulate things.

Where are they kept—do you have your own ossary?
No they’re in the studio, I still use them!

Your most recent exhibitions have been of the 60s work—do you ever get sick of being associated with that?
Yes. People are so… that’s what they think you do. I take black-and-white pictures of John Lennon in 1964, and then I stopped. "

5.6.10

Le choix est fait




J'ai fait mon choix pour cette
expo en Gaspésie.
Je vais
écrire un petit
texte explicatif
le pourquoi
de ce choix et
ce qu'il signifie
pour moi.
Trois épreuves
20x24
à faire encadrer
la semaine prochaine
puis à livrer
à l'Anse à Beaufils.

Une fois imprimée
à ce format, une photographie
est différente
plus intéressante en fait.

2.6.10

Louise Bourgeois, Dennis Hopper et le pétrole qui coule toujours


Ça arrive toujours en groupe
Louise Bourgeois
Dennis Hopper
les deux décédés
ces derniers jours.
Bourgeois avec ses araignées gigantesques
et Hopper avec
ce parcours d'esthète
d'Hollywood
et photographe
intéressant.
L'année dernière, je lisais cet
article sur Louise Bourgeois
qui tenait encore
salon
à la manière française
du siècle dernier.

Et toujours ce pétrole qui jaillit
des fonds marins, quel gâchis.

1.6.10

Un livre de Einar Hansen


Un très beau titre que celui du livre
du photographe norvégien
Einar Hansen
"the fog will clear, the snow will melt"
et en regardant ces photos
je sais que je ne peux faire le même genre de photo,
je ne peux faire de même
car la lumière est différente
de la nôtre.

Le sujet lui, peut se ressembler
car il y a beaucoup de cette esthétique du vide,
ce regard du rien qui nous entoure
qui suggère que le rien comme le quelque chose a aussi
un sens.
Je pense à cette expression de William Eggleston
qui raconte photographier "démocratiquement"
ou chaque chose a le même intérêt ou le même absence d'intérêt.

J'ai fait mon choix pour les trois photos que
je vais exposer en Gaspésie cet été.
Trois photos prises dans cette région mais
pouvant aussi avoir été prises ailleurs au Québec.
Le spécifique n'est peut-être pas ce qui fait différence mais
peut-être le contraire, le banal, le quotidien est ce qui fait notre différence.
Invisible pour nous mais curieux pour un autre, par exemple un grille-pain
n'est probablement pas l'objet le plus courant en Asie.