17.12.07

Rides d'expression et relâche pour les fêtes



À nouveau une tempête de neige, on en termine une et une autre arrive. Au moins, on peut penser que Noël sera blanc!

J'aime bien que la neige recouvre le sol, ça fait un peu l'effet d'une efface sur un tableau. On efface et on recommence.

Ça me fait aussi penser au mot palimpseste, qui signifie un parchemin sur lequel on a effacé l'encre pour y écrire un nouveau texte mais qui laisse encore apparaître des détails de l'ancien texte. La neige a un peu cet effet, ça couvre mais n'efface pas vraiment ce qui se trouve de caché en-dessous.

Un peu comme avoir des rides d'expression, on a beau essayer de les couvrir mais ils ne font que creuser un peu plus avec le temps.

Sur la photo du bas, on voit au coin d'une rue, une pharmacie, celle où l'on trouve de tout, même un ami.
Je devrais me présenter au comptoir et demander un ami, je suis curieux de savoir de quoi il aurait l'air cet ami.

J'allais oublier, je fais relâche pour la période des fêtes et de retour pour la nouvelle année. Je veux refaire le plein de photos et faire le point sur ma production de cette année. En tout, 213 messages pour cette année 2007.

Comme de raison, si je réalise une photo extraordinaire ou que je déborde d'inspiration et que je ne peux attendre à 2008 pour partager ce moment, j'écrirai quelques mots.

15.12.07

Amour infini


Je n'ai pas été très ponctuel cette semaine pour écrire mes petits messages et y insérer une photo.
Peut-être faut-il, quelques fois, prendre une petite pause pour mieux repartir.

Avant dans le salon, il y avait un sofa qui avait été adopté par Emma, d'un côté c'est un peu dégueu d'avoir son chien dormir sur son sofa et d'un autre côté, ce n'est pas vraiment important (comme beaucoup de trucs dans la vie d'ailleurs).

Comme le sofa avait fait son temps, il était temps qu'il parte: fatigué, tâché, défraîchit par le temps, un peu oublié aussi, pris pour acquis qu'il serait toujours là, présent, en attente de la chaleur d'un corps.

Toujours au poste, les coussins ayant souffert de l'usure de nos fesses. Il était notre mémoire du passé, mémoire de plusieurs années: de naissances, de morts, de souffrances et de bonheur.

Un jour, je l'ai regardé à la lumière et il faisait peine à voir, on l'avait recouvert d'une housse pour cacher ce qui ne pouvait être maintenant montré au grand jour. Je me suis dit; Ok, faut passer à autre chose et il est parti.

J'ai mis à la place un fauteuil d'inspiration art déco, un d'une paire que j'ai séparée, un pour en haut et l'autre pour en bas. Il est aussi recouvert d'une housse, car évidemment Emma en a pris possession le soir même pour dormir et aussi le jour à l'occasion.

On dit que les chiens n'ont pas de mémoire, qu'ils oublient tout mais sont d'une incroyable fidélité.

10.12.07

Ai-je l'heure juste?


Quelques fois, au moment où l'on s'en attend le moins, comme une montre qui arrête, on croit pour un instant que tout a cessé de fonctionner.

Que nos certitudes sont vaines, que pour un moment furtif, le passé n'était pas celui que l'on croyait, que le temps présent n'est plus et le futur trop loin et incertain.

À cet instant, de courts moments reviennent, comme des petits flashs d'un appareil photo. Vous savez ces petits éclairs avant la photo pour empêcher les yeux rouges chez celui surpris, en attente de se voir immortalisé le temps d'une fraction de seconde, l'air niais.
Ces éclairs ne fonctionnent pas à tous les coups, il y a des moments que de petits éclairs ne suffisent pas pour effacer ni la rougeur ni la surprise.

Un peu comme un arrangement d'objets sur une table de nuit, il n'en faut qu'un qui en se déplaçant va briser l'équilibre, cet équilibre qu'on croyait stable, comme sur un roc, à l'abri du vent, des tempêtes et des orages alors qu'on dit bien qu'un petit souffle peut déclencher un ouragan qui jette tout par terre sans ménagement.

7.12.07

Since suite et fin


Alors voici la suite du poème:
Since then, other enchantments
have blazed and faded,
enemies changed their address,
and War made ugly
an uncountable number
of unknown neighbors,
precious as us to themselves:
but round your image
there is no fog, and the Earth
can still astonish.

Of what, then, should I complain,
pottering about
a neat suburban kitchen?
Solitude? Rubbish?
It's social enough with real
faces and landscapes
for whose friendly countenance
I at least can learn
to live with obesity
and a little fame.

Et pour ce vendredi 7 de 2007, bonne fête à Camille!

5.12.07

Suite de Since


Pourquoi ne vous donner qu'un avant-goût du poème, voici la suite et la fin pour vendredi.

Slap across a veg-growing
alluvial plain
we raced in clouds of white dust,
and geese fled screaming
as we missed them by inches,
making a bee-line
for mountains gradually
enlarging eastward,
joyfully certain nightfall
would occasion joy.

I did. In a flagged kitchen
we were served broiled trout
and a rank cheese: for a while
we talked by the fire,
then, carrying candles, climbed
steep stairs. Love was made
then and there: so halcyoned,
soon we fell asleep
to the sound of a river
swabbling through a gorge.

4.12.07

Mardi en suite et W.H. Auden


Le début d'un poème de janvier 1965 de W.H. Auden "Since"

On a mid-december day,
frying sausages
for myself, I abruptly
felt under fingers
thirty years younger the rim
of a steering-wheel,
on my cheek the parching wind
of an August noon,
as passenger beside me
You as then you were.

3.12.07

Expérimentation du lundi


Je me suis dit que je pourrais ajouter un peu de couleur à une photo et voir le résultat. Ce n'est donc plus une photo au sens strict du mot mais plutôt une photo plus.

Comme je suis sur une lancée artistique, allez-voir le site suivant:
http://francois-quevillon.com/
François Quévillon fait des trucs très intéressants avec les images et le son.