31.10.06

Halloween


Alors, quel sera votre déguisement en cette journée d'Halloween?
De plus en plus on peut voir les gens se déguiser, mais comment se déguiser de façon "politiquement correcte" pour ne pas offenser les croyances religieuses, les minorités culturelles...
Il me semble que la liste est plus courte d'année en année.
La momie est toujours populaire et le centurion également.
Amusez-vous quand même!

29.10.06

Ombrage


Plutôt couvert, venteux et avec peu de lumière.
Sans oublier que nous reculons l’heure aujourd’hui, ce qui veut dire que vers 16h30 il va commencer à faire sombre.
Ce collage imprimé sur toile reprend des éléments dont une couverture d’un roman noir des années ’50.
Ce qui me fait penser aux romans de Raymond Chandler, qu’il faut lire en anglais parce que les traductions françaises étaient assez moches.
Je lisais dernièrement un livre écrit par un ancien policier de Los Angeles qui dénonçait son père comme le tueur du Dahlia Noir. Meurtre sordide des années ’40 qui n’a jamais été officiellement résolu.
Il disait que son père était un ami du photographe Man Ray et s’était inspiré de ses photographies. Curieusement, un autre livre reliait le tout entre l’éthique du surréalisme et ce meurtre qui s’en inspirait.

27.10.06

Nature morte revisitée


Une des séries que je veux travailler est reliée aux natures mortes. Vous savez les tableaux d’assemblages de bouteilles, de fruits ou de n’importe quoi en fait.
En peinture, on pouvait évaluer le talent d’un peintre à sa façon de rendre un drapé, un reflet de lumière, la transparence du verre. Mais outre ce travail de rendu précis, je pense aussi à un peintre comme Georgio Morandi qui peignait ses vases et bouteilles très simplement. Je me dis qu’on peut essayer de faire simplement en photographie.

26.10.06

Digitalement absent


Une des différences avec le digital est que l’on n’imprime pas nécessairement une épreuve de la photographie. Cette étape de voir l’épreuve est probablement compensée par le nombre de photos que l’on peut mettre sur une carte mémoire.
Intéressant le terme de « carte mémoire » surtout lorsqu’elle devient alzheimer et efface tout ce qu’elle avait d’inscrit, ne vous laissant qu’un petit morceau de plastique entre les doigts.
À propos de mon message d’hier, c’est Clark et non St-Urbain, mais ce n’est qu’un coin de rue plus loin.

25.10.06

Über Fortier danseur urbain





Coin St-Urbain et Ste-Catherine, le danseur Paul-André Fortier danse 30 minutes tous les jours pour 30 jours de 12:15 à 12:45. Après Newcastle, Nancy, Ottawa et Yamaguchi, c’est à Montréal qu’on peut le voir jusqu’à 18 novembre. L’environnement est particulier, entre les clubs de danseuses et les coins de sans-abris, il danse dans un espace clôturé sur une plate-forme au-dessus du sol de gravier. Difficile de trouver plus urbain que ça. Comme de raison et les médias aidant, il devrait y avoir de plus en plus de spectateurs prendre une pause danse sur l’heure du lunch.
Lorsque je faisais remarquer que ce n’était pas très chaud pour danser, une jeune fille qui distribuait les tracts me disait que c’était pire à Newcastle au printemps dernier. Également, il semble que la PDA ne pouvait offrir de meilleures dates à notre danseur, c’est peut-être mieux que février mais bon octobre-novembre à Montréal, ce n’est pas trop chaud.
Bref, j’aime beaucoup cette approche de danser comme ça, dans un lieu public. Vraiment une très bonne idée pour un très bon danseur.

http://www.fortierdanse.blogspot.com/

Bateau Acadien gossé


En faisant du ménage, je vois le petit bateau que nous avions acheté en Nouvelle-Écosse.
Art naif ou gossage de bois pour touristes, je me suis toujours demandé d’entre les deux, lequel était le plus juste.
Lors de ce voyage, j’avais loué dans un B&B dans la région de Chéticamp. Le propriétaire était un artiste, artiste dans le sens de vendre des croutes aux touristes américains.
Son déjeuner typique acadien était composé de Rice Krispies, une banane et du pain tranché.
Est-ce que les touristes sont tous des cons? Probablement, mais j’aime bien mon petit bateau gossé.

24.10.06

Fosse à photographes


Il n’y a jamais d’endroit idéal pour les prises de photo. Cependant, lors des jeux olympiques, il existe des fosses spécialement désignées pour les photographes qui vont offrir un point de vue intéressant et évocateur. Ce qui explique pourquoi lors d’événements de ce genre, la plupart des photos ont un petit air de « déjà vu ».
Également, ça ne prend qu’une personne qui se poste à un endroit pour prendre une photo que d’autres vont s’approcher pour obtenir le même angle. À ce moment, le plus intéressant n’est pas le paysage mais bien tous ces photographes qui sont au même endroit.

23.10.06

Itinérance en noir et blanc


Le noir et blanc se prête bien à l’automne, il ne rend pas justice aux couleurs juxtaposées des feuilles au sol, mais donne la mesure d’une certaine tristesse avant l’hiver.
J’ai vu une jeune itinérante dans le métro qui essayait d’engager la conversation avec une femme.
Elle n’avait pas pris de douche depuis au moins une semaine, était défoncée et avait peut-être vingt ans.
La lucidité dans tout ça, n’est pas de se demander si elle travaille plus ou moins qu’une autre itinérante mais bien de lui offrir une douche, un toit et un peu d’espoir.

21.10.06

Préparation hivernale


En passant par le parc, je pense qu'il aurait voulu que je lui donne quelque chose à manger, je n'avais rien sur moi à part mon appareil photo.
Mais il me regardait en me disant des yeux: donne-moi une peanut espèce de photographe à la noix!
Par la suite, après avoir passé un peu de temps à la bilbiothèque, j'ai arrêté à la boulangerie et à chaque fois ils me demandent si je veux un sac pour mes achats.
J'ai toujours l'impression que si je prends le sac la couche d'ozone va disparaître strictement parce que j'ai pris un sac.
De plus ils ont un petit pot pour que je laisse un pourboire, pourquoi faut-il que je laisse un pourboire à quelqu'un qui s'étire le bras pour prendre un pain et ne veut pas me donner un sac pour le mettre dedans?

20.10.06

World's Fair 1939


En 1939, mon père s'était rendu à New York avec son frère Benoit pour visiter le World's Fair qui présentait ce que serait NY dans l'avenir. On dit que Walt Disney s'en inspira pour créer Disneyland. Je ne connaissais pas cette photo de lui, il avait 22 ans à l'époque et plus tard cette année-là la deuxième guerre était déclenchée.

19.10.06

Briques et gazon


Il y a des fois où je me dis que j’aime une photo sans vraiment savoir pourquoi. C’est le cas pour celle-ci.
C’est une photo prise à la fondation DIA qui abrite une collection d’art moderne des années 60 et 70.
Je pense que j’aime probablement le contraste entre le vert du gazon et le mouvement et la couleur de la brique. Il y a aussi un côté mausolée que l’on retrouve dans la plupart des musées, ce côté mortuaire, silencieux, distant et sécurisé de l’art. Même les racines des mots mausolée et musée se ressemble.

18.10.06

Vue arrière


En regardant toutes ces fenêtres, je vois toutes les petites histoires qui peuvent en découler. Un peu comme le film Rear Window (encore Hitchcock, Octobre doit être mon mois Hitchcockien) où un photographe avec une jambe dans le plâtre imagine avoir vu un meurtre commis dans un appartement face au sien.
Ça pourrait être un projet intéressant à développer, une histoire par pièce, des histoires qui se croisent. Nous ne sommes pas très loin du concept des six degrés de séparation, on peut donc imaginer que tous les occupants de ces chambres sont de près ou de loin liés entre eux.

17.10.06

Mont Royal


Le 24 mai 1876, on inaugurait le parc du Mont Royal réalisé par l’architecte Frederic Law Olmsted qui créa aussi le Central Park à New York et on dit près de 500 autres aménagements.
Il décédera en 1903 à l’âge de 81 ans dans un établissement du nom de McLean Azylum, à Waverley (Massachusetts) dont il avait dessiné les aménagements paysagers entre 1872 et 1875.
Je suis persuadé qu’avant sa mort, il devait se promener dans les jardins en se disant qu’il aurait du faire ceci ou cela, disposer différemment les plantes, revoir un tracé.On ne peut prendre la mesure d’un parc que 20, 30 ou 50 ans après sa réalisation, une fois que la nature a repris le dessus.

16.10.06

Train of thought


Je trouve que le fil de ma pensée est moins intéressant que l’expression anglaise de Train of thought qui me venait à l’esprit en voyant la photo. Photo que j’ai prise dans un train de Toronto à Montréal.
Comme le voyage en train est plus long qu’en avion, il y a un temps de réflexion et un temps de lecture disponible.
C’est aussi un temps de travail pour beaucoup, soit par l’ordinateur, le cellulaire ou autre…Lors de ce voyage, j’étais assis à côté d’un représentant pharmaceutique d’une compagnie qui développait des médicaments pour les infections sexuelles d’adolescents. Du moins, c’est ce que j’ai cru comprendre des conversations qu’il avait avec ses clients; des médecins pour la plupart.
Faut croire que la mise en marché pour les ados doit être différente de celle pour les adultes; on doit y mettre des photos de rapper ou de skater.

13.10.06

Fortifications ou justifications


Toujours à Québec, on marchait sur les abords des fortifications de la citadelle de Québec. Ce que j’aime de Québec, c’est le respect du patrimoine architectural de la ville qui a été conservé et développé.
Dans le journal ce matin, Robert Lepage s’expliquait sur le sens de ses remarques concernant l’intégration des communautés culturelles à Québec.
Comme l’information est maintenant fragmentée, instantanée et continuelle, il est évident que toute déclaration va prendre des directions opposées.
Dans une fortification, vous êtes soit à l’intérieur, soit à l’extérieur et quelqu’un qui se tient sur la fortification est toujours à risque de devoir expliquer pourquoi il se tient là.

12.10.06

Fromage en grains


Sur la route, les haltes routières ont souvent de petites cantines mobiles.
Celle-ci était plus élaborée avec un abri et une petite affiche annonçant la vente de fromage en grains.
Sur Google, il y a plus de 700 000 mentions pour le fromage en grains et même un acheteur des alpes françaises sur Ebay qui cherche du fromage en grains.
J’ai toujours trouvé que la texture me faisait penser à du caoutchouc et que c’était trop salé.
Cependant, à l’Ile d’Orléans, ils vendaient du fromage que l’on sert chaud appelé le paillasson.
Très bon et plus sympathique que le fromage en grains (qui portait aussi auparavant le nom de crottes de fromage ).

11.10.06

I confess le Vendôme


En 1953, Alfred Hitchcock tournait le film I confess à Québec. Robert Lepage s’en inspira pour le Confessional qu’il réalisa en 1995.

Lorsque je vois des enseignes en néon, j’ai toujours l’impression de retourner à une autre époque et la photo de l’enseigne du restaurant le Vendôme à Québec me laisse imaginer une rencontre entre Alfred Hitchcock et ses acteurs dans ce restaurant.

Ce que j’aime de Hitchcock, c’est l’humour qu’on retrouve dans la plupart des ses films de même que ses courtes apparitions.
On dit qu’il conservait une copie en cire de sa tête dans son réfrigérateur.

10.10.06

L’art du bref et les souliers japonais


C’est le titre d’un petit livre de Richard Millet publié chez Le promeneur que j’ai acheté à la Librairie Générale Française à Québec.
Petite librairie très intéressante par son choix mais pas vraiment par la disposition et la présentation des livres.
C’est curieux comment Renaud Bray a une disposition un peu plus intéressante mais un choix beaucoup moins important. Peut-on concilier commerce et littérature?
L’art du bref est la description de la photographie, car une photo est prise en une fraction de seconde, dans un moment…bref.
Je trouve que c’est une merveilleuse définition de la photo, l’art du bref. Car une photo est bonne ou non, on la voit où on passe à côté.
Comme c’était le dernier long week-end avant l’hiver, il y avait un nombre incroyable de touristes à Québec et en suivant un petit groupe, j’ai remarqué les souliers oranges d’une japonaise (faut dire que le pantalon était rose et le manteau orange). Je dois vraiment allez au Japon un jour.

6.10.06

Tête à barbe rousse


Dans mon message du 29 septembre dernier, je parlais d’un petit commerce à vendre.
En regardant la photo de plus près, je remarque qu’une des têtes a une barbe rousse.
Je me demande si on peut s’acheter une barbe lorsqu’on acquiert une perruque, une barbe qui reprend un peu les mêmes tonalités que votre nouvelle chevelure.
C’est plutôt curieux, qui peut vouloir s’acheter une fausse barbe : un voleur, un travesti, quelqu’un qui veut une barbe mais ne veut pas attendre qu’elle pousse?
Peut-être aussi un barbier en devenir qui veut se pratiquer qu’une seule fois.
D’ailleurs, où sont les jeunes barbiers, pas les coiffeurs, mais les barbiers, ceux qui ont une vieille caisse enregistreuse avec des cloches qui sonnent et des peignes qui trempent dans un bocal en verre remplit de liquide vert.
Ceux qui vous aspergent d’Acqua Velva après le rasage (naturellement fait avec un rasoir à lame affuté sur une courroie de cuir usé).

5.10.06

Bruit sur l’eau



J’aime cette photo pour son mouvement et ses formes sur l’eau. Je l’ai prise d’une chambre d’hôtel au 24e étage. Un petit bateau à moteur et un groupe de rameurs se dirigaient dans la même direction. L’effet des pixels est aussi très intéressant et crée, je pense, un certain effet de mystère.
Cet effet me fait penser au film Blade Runner lorsque Harrison Ford utilise une forme de scanner pour augmenter les détails sur une photo. J’avais trouvé ça vraiment extraordinaire à l’époque et je me disais qu’éventuellement nous aurions ce genre de trucs à la maison. Je suis bien content qu’ils n’aient jamais réalisé un Blade Runner 2.

4.10.06

Hélicoptères qui tournent


Un peu comme dans les films ou un peu comme dans la vie de tous les jours dans certains pays de ce monde, on voyait des hélicoptères de l’armée qui tournaient autour de cet édifice du centre-ville.
Il semble que l’armée s’entraînait à faire des manœuvres dans un environnement urbain, si on s’entraîne c’est que le risque de devoir intervenir est envisageable.

Est-ce que la photo est moche, un peu et le sujet aussi mais c’est aussi ça qui est différent dans un monde binaire, comme je peux prendre la photo, la commenter et la diffuser sur le moment, il est difficile de prendre une certaine distance donc d’avoir un commentaire un tant soit peu intelligent sur la portée des événements.
Mais est-ce que la présence des hélicoptères est un événement en soi?

3.10.06

Le pingouin au pied du lit


À la librairie, on me recommandait Le pingouin de Andreï Kourkov. J’expliquais à la libraire que je voulais découvrir un auteur dans la trame de Sebald, Bowles, Bukowsky ou Volmann ou Echenoz.
Le plaisir de découvrir un auteur est toujours agréable, en lisant on se dit que c’est très bon et en voyant la fin du livre on se dit que c’est dommage que ça se termine. Alors on verra bien pour Kourkov.
Dans le livre, le personnage principal a adopté un pingouin car le zoo n’avait plus les fonds pour nourrir les animaux et il se demande quelque fois si il aurait du acheter un chien plutôt qu’adopter un pingouin.
Notre chien ne dort pas sur le lit mais vient quand même y poser ses pattes du devant et nous jeter un regard…canin.
Je peux essayer d’imaginer un pingouin au pied du lit mais ce n’est pas pareil.

2.10.06

Sauvons Kyoto et les touristes



En allant faire des courses au centre-ville, j’ai vu ce groupe de touristes qui attendaient et écoutaient attentivement le guide qui expliquait la rue McGill College, d’un côté le campus et de l’autre la Place Ville Marie.
C’est le lot des touristes de groupe de se déplacer comme une meute, à voir ce que notre ville a à offrir aux regards.
J’ai mis deux versions de la photo car je ne sais pas laquelle est la plus intéressante. Vous me ferez vos suggestions.
Sur un autre ordre d’idée, au marché il y avait une manifestation pour sauver Kyoto. Je mangeais tranquillement une crêpe lorsqu'une jeune fille distribuait les tracts en les jetant sur les tables ou les bancs en sachant fort bien qu’ils allaient tous se retrouver aux poubelles, donc enfouies dans la terre avec d’autres ordures à produire des gaz à effet de serre.
Rien ne se perd et rien ne se créé.