29.9.06
Têtes à louer ou à vendre
En allant chercher une pizza, j’ai passé devant ce commerce qui avait des têtes à louer ou à vendre.
J’assume que tout le commerce était à vendre, y compris les têtes avec les perruques.
C’est un commerce intéressant celui des perruques, je me demande qu’est-ce qui pousse quelqu’un à se dire : Tiens, je vais vendre des perruques, ça va devenir mon métier, vendeur de perruques.
Je vais visiter les conventions et m’intéresser à ce domaine, m’abonner aux revues de perruques.
Ce qui est triste dans tout ça, ce n’est pas la vente de perruque mais tous ces petits commerces qui disparaissent pour ne jamais revenir comme les cheveux dans le fond d’une baignoire.
28.9.06
1,704,110
C'est mon classement dans l'univers des blogs! Tout est relatif en fonction du nombre de blogs, n'est-ce pas? Et comme j'ai déjà lu qu'en Octobre 2005, on en dénombrait plus de 100 millions, mon résultat n'est pas si moche après tout. http://www.boingboing.net/ serait un des favoris dans cet univers virtuel. Bon voyage!
Francis et la photographie
J'ai acheté le livre Francis Bacon Photography, film and the practice of painting par Martin Harrison. Il n'est jamais difficile d'acheter un livre sur un artiste que l'on aime même si quelques fois on peut être déçu.
Je m'intéresse probablement plus à la création de l'oeuvre que le résultat final.
Je pense également au film de Clouzot,Henri je crois, sur Picasso. Il le filme dans l'acte de peindre, dommage que le film soit en noir et blanc car en couleur le résultat aurait été bien différent.
Pour revenir à Bacon, il y a toujours eu un certain mystère quant au fait qu'il a toujours dit qu'il ne faisait pas d'esquisses préparatoires alors qu'aujourd'hui on semble prétendre le contraire. Mais j'aime les parrallèles que l'auteur utilise pour expliquer certaines toiles, pour nous aider à comprendre ce que Bacon essayait peut-être de nous dire.
Je trouve les toiles de Bacon absolument fabuleuses et son atelier était vraiment une oeuvre d'art. On l'a d'ailleurs déplacée dans un musée après sa mort.
27.9.06
Élevage d'ombrage
L’ombre sur le tapis me faisait penser à la photographie que Man Ray avait prise du Grand Verre de Marcel Duchamp. Il avait nommé sa photo : élevage de poussière. Alors, je pourrais détourner son titre et en faire le mien : élevage d’ombrage.
Ça pourrait faire une séquence intéressante mais peut-être le contraire aussi… Andre Kertez à la fin de sa vie utilisait le Polaroid SX 70 pour prendre des photos de la fenêtre de sa chambre. Toujours un même point de vue mais différent par les effets de lumière.
26.9.06
Couleurs
Un des avantages de notre climat est d’assister au passage des saisons et j’aime bien l’automne. Je ne connais personne qui m’a déjà dit : je n’aime pas l’automne.
Cependant, beaucoup disent : je n’aime pas l’hiver et j’avoue que le mois de février est plutôt pénible et novembre est également assez moche avec le changement d’heure mais surtout le manque de lumière.
24.9.06
Tai chi sans voitures
Vendredi était la journée sans voitures et on avait mis de la tourbe sur la rue Ste-Catherine et un groupe faisait du Tai Chi. C'était plutôt agréable de voir du gazon au centre ville et quelqu'un m'a dit en me voyant photographier que c'était ça l'avenir: faire du Tai Chi sur du gazon au centre-ville.
22.9.06
Oiseau du 24e étage
19.9.06
Bette Davis
En attendant l’autobus, je regardais certaines pierres tombales dans un cimetière. La première que j’ai vue était celle d’une femme ayant le nom de Bette Davis. Ce n’est évidemment pas la tombe de l’actrice Bette Davis. Je me disais que toute sa vie, cette femme a probablement dû entendre le même genre de commentaires à propos de son nom. Une autre fois, j’avais vu à la télévision un type qui s’appelait Donald Duck, il n’avait jamais pu obtenir une carte de crédit et ne pouvait jamais faire une réservation en son nom.
18.9.06
Fleur de septembre
En septembre il faut porter attention aux fleurs car ce n’est que pour un court laps de temps qu’elles seront des nôtres.
Ce matin dans le métro, je remarquais jusqu’à quel point les gens lisent maintenant les journaux gratuits.
Il semble que le journal Métro rejoint plus de 300 000 lecteurs quotidiennement, soit au deuxième rang derrière le Journal de Montréal et dépassant La Presse et les autres.
Je ne parle pas du Devoir qui doit tirer à 134 exemplaires, un peu dommage car le Devoir était ce journal d’idées, celui toujours derrière les autres dans le tirage mais jouissant de la sympathie d’un public intellectuel.
Un ami me disait qu’il avait loué un chalet car le propriétaire avait annoncé dans Le Devoir, ce qui pour lui est un signe d’un certain savoir vivre ou bénéficiant d’une certaine culture. Bref, il croyait que le chalet serait fantastique mais malheureusement ce ne fut pas le cas, loin de là.
Je commence à douter de notre capacité comme société à offrir un point de vue différent car tout semble être évalué en fonction d’offrir moins à plus. Moins de contenu à plus de lecteurs et un point de vue pour la majorité.
15.9.06
Septembre moribond
Je trouve que c’est un mois assez moribond jusqu’à présent. Que des événements moches; un suicide, un anniversaire d’un acte terroriste, un tueur dans une école.
Ce qui me frappe aussi, c’est la vitesse à laquelle l’information circule.
Comment porter une réflexion sur un événement qui se déroule devant vos yeux et au même moment.
L’information ne devient pas meilleure ou plus précise, au contraire elle se fragmente et prend de nouvelles formes en allant dans toutes les directions.
14.9.06
Sans titre
On ne peut que saluer le travail du service de police et en particulier les premiers policiers à gravir les marches du Cegep Dawson, hier après-midi, pour faire leur travail de sauver des vies et ce avec un courage hors du commun. Nos pensées vont aux victimes. Ce tueur de merde ne mérite pas l’attention que les médias lui porte.
13.9.06
Ardant gargouillis
Hier soir, nous avons vu Fanny Ardant dans La maladie de la mort de Marguerite Duras dans le cadre du Festival International de la littérature.
J’en avais entendu parler par mon frère qui avait pu avoir des billets pour la représentation de samedi. Je suis donc passé par le guichet et il restait deux places mais pour hier soir.
Comme c’était soir de première tout le gratin artistique était présent à se dire bonjour, se donner des bisous et se promettre de se téléphoner pour luncher.
Toutes les critiques sont élogieuses ce matin alors je me dis qu’on n’a peut-être pas vu la même pièce où que les billets gratuits tempèrent les commentaires. La 5e salle est un peu grande pour ce type de théatre intimiste, une salle de 50-60 personnes aurait été un meilleur choix. L’éclairage plutôt moche et la scénographie un peu ordinaire mais Fanny Ardant est Fanny Ardant avec la robe noire moulée, les talons haut et la voix qui sauve le texte.
C’est peut-être le gargouillis de mon voisin qui était le plus ennuyant, on devrait toujours manger un peu avant d’aller au théatre pour éviter d’émettre le son d’un drain qui se vide.
12.9.06
London cup of tea
Sur un ton plus léger que hier, il y a peut-être deux ans, j'avais acheté du thé qui portait le nom de London cup of tea et qui était pour le moins excellent. Je n'ai jamais pu en retrouvé.
C'est toujours un peu le cas avec des choses pour lesquelles on s’attache, que ce soit un vêtement, des souliers, un stylo ou un bibelot. Suite à ma vente de garage de dimanche, je me disais que je devrais mettre en pratique l'idée de se débarasser d'un objet lorsqu'on fait l'acquisition d'un autre objet similaire. Bref, un sort quand l'autre rentre.
11.9.06
8h46
Comment ne pas en parler aujourd'hui, on se rappele tous ce qu'on faisait cette journée-là. Curieusement, j'assistais à un service funéraire; la mère d'une amie. 5 ans après, je ne suis pas persuadé que nous sommes plus avancé comme société mais plutôt plus enfoncé. Ceci étant dit, il faut se relever et continuer.
8.9.06
Bisou
7.9.06
Digitalement
J’essaie d’intégrer le digital dans mon travail photographique, pas seulement au niveau de la prise de photo car je ne vois pas de la même façon en digital qu’en film mais le digital me laisse la latitude de modifier et de faire autre chose à partir d’une photo.
Je peux travailler un nouveau cadre, une nouvelle dynamique.
Parallèlement, je trouve le grand format incroyable à travailler, tout un rapport différent à son sujet qu’en 35mm.
Bref, j’expérimente des trucs. On pourrait dire aussi: Bienvenue au 21ième siècle!
6.9.06
Mario
Je ne le connaissais pas beaucoup, il avait enseigné à mon fils en 6e année et habitait à quelques maisons de la nôtre.
Probablement dans la trentaine, il avait deux petites filles, une conjointe, un travail, faisait de l’exercice.
Nous l’avions vu la semaine dernière, il avait remarqué les cheveux plus courts de mon fils. Il s’est suicidé dimanche dernier.
Je souhaite qu’il a trouvé la paix qu’il lui manquait et à sa famille de recoller les morceaux.
5.9.06
Don’t come knocking à Butte au Montana
Ce long week-end, nous avons loué le dernier film de Wim Wenders : Don’t come knocking avec Sam Sheppard et Jessica Lange.
Sheppard joue le rôle d’un acteur sur son déclin qui se sauve d’un plateau de tournage, se rend au Nevada voir sa mère (Eva Marie Saint, voir le 16 août sur mon blog) puis à Butte au Montana retrouver Jessica Lange avec qui il a eu un fils il y a une vingtaine d’années, et une fille aussi d’une autre mère.
Bref, on aime Wenders pour la lenteur et la beauté des images. Il y a une scène où Sheppard arrive à Butte et loue une chambre et en allant à la fenêtre, il y a un plan qui reprend le même point de vue qu’une des photos de Robert Frank dans the Americans.
1.9.06
Lumière d’automne
Ce que j’apprécie de l’automne, outre une température plus fraîche, est la lumière beaucoup plus belle que pendant l’été (en faisant abstraction du 15 minutes avant le coucher du soleil). Tôt en été, la lumière écrase tout, un peu comme si on regardait sous un projecteur.
Bon long week-end de la fête du travail.
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