28.2.07

Platitudes


À la librairie, je voyais dans la section photo le livre Platitudes: Une histoire de la photographie plate.
Oui, je sais, malgré le titre je l'ai acheté.
Sérieusement, je pense que ça devrait m'intéresser. On s'en reparle.

Dans une revue sur la photographie, on demandait à des photographes de nommer trois livres marquants en photographie. Question piège s'il en est une, mais pour moi, je pense à la série Time Life sur la photographie, les portraits de Karsh et la monographie de Diane Arbus car ce sont les premiers livres par lesquels j'ai découvert la photo.

Maintenant, je pense au livre de Wim Wenders: Une fois. Aussi les livres de Robert Frank et ceux de Eggleston, particulièrement The Democratic Forest.

Dans ce livre, il explique qu'il photographie démocratiquement. Il part le matin et photographie ce qui l'inspire sans accorder plus d'importance à un sujet qu'à un autre.

27.2.07

Reflet


On fait grand cas de l'opposition des régions face à la réalité d'un centre urbain tel que Montréal.
De part et d'autre, je crois que les perceptions sont souvent erronées.

Pour moi, urbain que je suis, le marché Jean-Talon est mon contact hebdomadaire avec les régions, par les petits commerçants et les produits de partout au Québec.

Un peu comme une fenêtre par laquelle on peut distinguer les formes qui se trouvent derrière mais qui nous retourne aussi un reflet de nous-même, notre perception des régions est aussi décalée que le regard que porte les régions sur ce qui serait la réalité montréalaise.

26.2.07

Oscar, les robes et Louis Malle


J'ai trouvé la soirée des Oscars plutôt monotone, tellement monotone, que j'ai manqué Céline ayant décidé de me coucher avant sa prestation!

Il y a toujours le fameux défilé des vedettes sur le tapis rouge, c'est à ce moment que toutes les photos seront prises pour rapidement se retrouver dans les magazines et sur les sites.
Dans une revue à potins dont le nom m'échappe, ils juxtaposent les actrices ayant les mêmes robes et évaluent laquelle est la plus jolie. Difficile la carrière de vedette et de styliste de vedette.

Je lis le livre l'Inde fantôme, carnet de voyage de Louis Malle qu'il réalisa lors d'un séjour de quatre mois en Inde en 1968.
Curieusement la préface est plus longue que le carnet lui-même.

Un peu comme hier, j'ai regardé tous les trucs pré-oscar plus longtemps que la cérémonie elle-même.
L'événement est moins important que ce qu'on en dit avant et après, curieux non?

23.2.07

Hommes entre eux de Jean-Paul Dubois


J'aime bien les livres de Jean-Paul Dubois, son dernier se déroule à North Bay en Ontario.
Il est question de neige, d'une femme disparue, d'un mari qui va mourir parti de France pour la retrouver.
De 4X4, du tir à l'arc, d'un blizzard, de la maladie, de la découverte et de la musique de Brian Eno.
De la chasse, de la mort, des hommes et des femmes.

C'est beaucoup pour 232 pages mais son style coule bien et pour une fois le mythe du nord et des grands espaces cher à nos cousins Français n'est pas trop suranné.

Bonne lecture et bon week-end.

22.2.07

Ville propre de sa personne


Est-ce que Montréal est une ville propre ou sale?
Les opinions diffèrent et maintenant ce n'est plus d'actualité car on vient de déclencher les élections provinciales.

Il semble que la propreté d'une ville est un facteur pour attirer le tourisme, pourtant, allez-vous en vacances quelque part parce que c'est propre ou pour d'autres raisons?

Avant, on vendait les meilleurs hot dogs, aujourd'hui la poutine au foie gras est l'argument qui doit convaincre les touristes de venir.

C'est un peu comme ces petites annonces: ...propre de sa personne.

Rien de très encourageant.

21.2.07

4 novembre 1946


Finalement inscrit à la Grande Bibliothèque.
Pris quelques livres de photo et en me promenant dans les rangées, je regardais un vieux livre sur l'histoire des jésuites.
En le feuilletant,
un petit morceau de papier tomba,
une page d'un petit agenda,
la date du lundi 4 novembre 1946.

Un peu plus tard, en voyant un lampadaire du Vieux-Montréal, je me suis dit qu'il était probablement déjà là ce 4 novembre 1946 ayant emmagasiné soixante ans de passants et peut-être même celui ou celle qui oublia cette page d'agenda dans le livre que je regardais aujourd'hui.

20.2.07

200e message


Ceci est mon 200e message depuis le début de mon blog, en avril dernier.
Un petit texte, un court commentaire et une photo.
La grande majorité des photos que j'ai prises et continue à prendre.

À ce sujet, je dois faire des photos qui montrent la devanture de trois ou quatre commerces. Je voyais un livre de Robert Polidori sur la désolation de la Nouvelle-Orléans, des maisons abandonnées, détruites mais vraiment très belles.
J'ai trouvé l'inspiration, maintenant je dois passer à la réalisation.

Lève-toi et va photographier!

19.2.07

Indigo, un matin de février



J'aime bien le café au lait de chez Indigo.
Assis sur la banquette, je regardais au mur et je voyais 3 photos d'écrivains Canadiens; Margaret Atwood, Stephen Leacock et Leonard Cohen.

Je n'ai lu que des poèmes de Leonard Cohen, écouté ses chansons et lu à propos de ses ennuis financiers, pour les autres, je n'ai rien lu.

J'aime bien la photo de Leacock, en habit, dans une chaloupe.
C'est plutôt rare aujourd'hui de voir quelqu'un avec une cravate et encore plus rare dans une chaloupe.

Au gala des Jutra, une bonne remarque du cinéaste Philippe Falardeau qui soulignait qu'il était heureux de constater que le Québec s'ouvrait vers l'étranger, y compris l'Ontario.
En buvant mon café ce matin, je me sentais aussi ouvert sur ce monde étranger.

16.2.07

La vie des autres ou le mouchard du pixel


Finalement vu le film allemand La vie des autres cet après-midi au ExCentris.
Le film relate la vie en RDA avant la chute du Mur de Berlin et la fin du communisme en Allemagne.

Un agent de la Stasi qui, à suivre au quotidien la vie d'un écrivain, vient à se questionner sur son travail de taupe au service de l'état.

Ce qui est curieux dans tout ça, c'est qu'on retrouvait un mouchard dans chaque famille, un frère, une soeur, n'importe qui pouvait vous espionner et faire de vous un ennemi de l'état.

En photo, on se trouve aussi à espionner, attendre le moment idéal pour saisir un élément, une expression.

Une taupe au service de l'art. Un révisionniste argentique. Un mouchard du pixel.

15.2.07

Anderson Cooper et les Arpents Verts


Pour ceux qui ont un certain âge, vous vous souvenez de l'émission de télé les Arpents Verts avec Eva Gabor. Eva avait une soeur qui portait le joyeux nom de Zsa Zsa.

L'autre soir, j'écoutais Anderson Cooper, le très intéressant animateur de CNN qui parlait de l'histoire Anna Nicole Smith; sa mort, la mort de son fils, la naissance de sa fille et les centaines de géniteurs potentiels...
y compris le dernier et neuvième mari de Zsa Zsa: le prince Frédéric Prinz von Anhalt.

C'était pour le moins instructif de voir ce pseudo prince avec sa casquette de capitaine expliquer qu'il avait, lui aussi, eu une relation avec la plantureuse actrice(!?) et pouvait être le père biologique du bébé qui sera peut être, un jour, millionnaire comme dans les Arpents verts.

14.2.07

De la neige pour les Baby Boomers


La deuxième tempête de l'hiver est là. On attend entre 15 et 30 centimètres de neige pour Montréal. Faut dire que deux tempêtes pour l'hiver, ce n'est pas beaucoup.
Parlant de neige, on a vu le film Coeurs au cinéma ExCentris dimanche, nous voulions voir le film Allemand qui se passe avant la chute du Mur mais bref, tout était vendu.
Film d'Alain Renais avec Dussolier, Azema, Wilson et autres, Coeurs est un film où il neige mais de cette neige de cinéma, celle qui ne fond jamais et ne tombe que sur les épaules. Celle où les acteurs entrent en disant: Oh là là! Bigre, qu'il fait froid!
Outre la neige bidon, j'ai trouvé curieux de retrouver à la fois dans le film et dans la salle, la même génération de baby boomers (ceux qui ont dans les 55-60 ans) vêtus de l'éternel kanuk à se regarder sur grand écran un dimanche après-midi.

12.2.07

12 février 1948


Je lis le livre de Simone de Beauvoir: Lettres à Nelson Algren. Une série de lettres d'amour écrites à cet écrivain américain.
Un peu surprenant compte tenu l'image que j'avais de Simone de Beauvoir.
Dans la lettre du 12 février 1948, en parlant de Giacometti, elle dit; "vous vous rappelez mon ami le sculteur?
Il expose à New York avec grand succès, et Sartre a écrit sur lui un bon article."
Une fois, je voulais prendre des photos avec un sténopé d'une sculture de Giacometti dans un musée, au bout de 2 minutes, j'avais 3 agents de sécurité sur moi à m'escorter à l'extérieur et moi d'essayer de leur expliquer ce qu'était un sténopé: un appareil photo sans lentille!
Vous auriez du voir leurs têtes!

J'aurais bien aimé photographier Giacometti.

8.2.07

Orignal raisonnable


On parle beaucoup des accommodements raisonnables ces temps-ci et Ti-Mé (Dong ou Ding je ne me souviens pas lequel est lequel) suggérait à certains de porter un panache d'orignal de façon à mieux s'intégrer à la société québécoise.

Il faut croire que tout ceci se retrouve dans un grand flou sur ce qui est raisonnable ou non.

Une fois, sur une route de campagne, j'ai vu un orignal. Sur le coup, j'ai cru voir un cheval...mais avec un panache. C'est assez surprenant de voir un orignal de près, surtout sur une route. Sur un mur de chalet, c'est moins impressionnant et probablement moins raisonnable aussi.

7.2.07

Perdu dans l’espace


Est-ce que vous avez lu l’histoire au sujet d’une astronaute inculpée pour tentative d’assassinat sur une autre femme qui était, selon elle, trop liée à un astronaute dont elle était amoureuse.
Le plus curieux est qu’elle a roulé 1500 km pour aller asperger la victime de poivre de cayenne. Elle avait en sa possession un couteau, de l’argent, une perruque et…des couches culottes.
J’avoue que les couches culottes, ça me dépasse un peu. Dans l’espace, je peux comprendre mais en roulant en voiture.
Ça me rappelle le Docteur Smith dans Perdu dans l’espace. Un être haissable mais malgré tout un petit peu attachant.
Le bon docteur véreux avait son bonnet de nuit; un astronaute en bonnet de nuit je veux bien mais une astronaute en couche culotte, ça enlève tout le charme des voyages intersidéraux.

6.2.07

Test inutile sur trois lentilles leica




Trois photos avec trois lentilles différentes: la première, une summicron de 1955, la deuxième, une Elmar de 1960 et la troisième une Elmar aussi mais de 1945.

Est-ce que ça prouve quelque chose?
Pas vraiment mais c'est souvent le genre de discussions pour les Leicaistes de ce monde.

Un peu plus de contraste pour la summicron, autrement je ne vois pas de grandes différences.

C'est mieux d'être à l'extérieur et de prendre des photos mais c'est plutôt froid ces jours-ci.

5.2.07

Neige télévisuelle ou lundi grincheux


Avec le temps et la neige tombant au sol et sur l’écran de télévision, on se disait qu’il faudrait éventuellement changer de téléviseur.
C’est plutôt compliqué l’achat d’un téléviseur.

Nous sommes maintenant à l’heure de la Haute Définition, mais pas totalement.
Les nouveaux modèles sont conçus en fonction de ce qui va venir et non ce qui est disponible aujourd’hui, il faut ajouter le décodeur, les cables, un abonnement pour capter le peu qui est offert présentement.

Attendez un peu, votre DVD va aussi devoir se moderniser, mais on ne sait pas encore quelle technologie va dominer.
Un peu comme au temps de Beta et du VHS.

Bref, tout ça pour foutre en l’air un budget et pouvoir regarder Guy A. Lepage le dimanche soir.

2.2.07

Une fois au cimetière


C’était au début de l’hiver et j’assistais au service d’un oncle décédé.
Après la cérémonie, nous nous sommes rendus au cimetière que je trouvais très beau parce qu’entouré d’arbres avec des troncs très droits s’élevant vers le ciel.
En travaillant un peu la photo, je remarquais que le sol était un peu comme un ciel ennuagé et en l’inversant, elle prend un autre sens; le sol devient le ciel.
Faut dire que ça colle assez bien à l’idée qu’une fois en terre on peut se retrouver là-haut.
Bon week-end.

1.2.07

Camouflage


Je lisais au sujet d’un professeur de l’Université de Calgary qui a écrit un livre sur les blogeurs les décrivant comme des êtres renfermés, asociaux qui vivent dans la fantaisie d’un monde virtuel.

Je vois plus le blog comme un outil de diffusion plutôt qu’un réceptacle pour nos frustrations du quotidien.
Il est évident qu’on produit un blog pour qu’il soit vu et lu par d’autres.
Il faut aussi qu’il soit intéressant, en premier pour le blogeur et par la suite pour les autres.
Mais l’intérêt réside aussi dans la production régulière d’une image et d’un texte, une habitude comme se brosser les dents ou faire deux push-up et demi le matin.
Le blog peut aussi être un camouflage comme cette photo d’un léopard? d’ un ananas ou même d’un couvre-lit de chalet.